Prochaines expositions ...

 

Fin octobre 2014 - Exposition à l' UPU (Union Postale Universelle) - Berne

Fin mars 2015 - Péristyle de l'Hôtel de Ville de Neuchâtel

Monographie - Les cités perdues - 2006

La réalisation de cette monographie à été possible grâce au soutien de:

Les Affaires Culturelles de la Ville de Neuchâtel
Le département de l'Instruction Publique et des Affaires Culturelles de la république et canton de Neuchâtel
La Comission Neuchâteloise de répartition des bénéfices de la Loterie Romande
Tissot SA, Le Locle
FAPS (Federazione Associationi Pugliesi in Svizzera)
FCLIS ( Federazione Colonie Libere Italiane in Svizzera)

"Le Chemin de l'essentiel

Le thème de la maison est si puissant que personne ni échappe, car il est à la base d’une situation commune à chacun. Dans les villages du Sud encore plus qu’ailleurs, car si modeste soit-elle, elle s’identifie à un refuge resserré dans une communauté d’autres abris identiques qui l’entourent comme une protection et une limite aussi. D’ailleurs, dans quelques tableaux, quelques éléments prennent le large, tout en restant eux-mêmes. Avec l’émigration, ces ensembles se sont peu à peu désertés et les villages se sont mis à ressembler à des bancs de corail asséchés..."

"La musique de la création

Prendre un thème et en découvrir à l’infini toutes les variations, c’est ce qui fascine l’artiste. Reconnaître dans la secrète ordonnance des choses les minimes interventions qui peuvent lui donner un sens différent. Le mode d’expression peut paraître répétitif, il est simplement exigeant et permet de partir à la recherche de toutes les nuances de l’âme. Cette sourdine attentive au moindre frémissement se découvre dans les dernières œuvres, qu’il faut contempler pour en saisir toute la sensibilité.
L’humilité et l’obstination de la démarche évoquent les musiques archaïques et savantes à la fois capables de captiver l’esprit pour mieux le libérer..."

CARDUCCI Laurence, Antonio Coï - Les cités perdus - peintures - gravures, 2006

"Un geste contre l'oubli

Le motif de la maison, de ces habitations carrées (que l'on devine cubiques) confirme le souci de l'origine, du foyer délaissé et désormais rêvé, révéré. Figure anti-dynamique par essence, le carré symbolise l'harmonie, le cadre d'une apaisante mesure; on pense naturellement à l'opposer aux affres de l'errance sans point de chute satisfaisant.

Ces carrés ne sont pas la seule forme géométrique représentée. Imperceptiblement, l'agrégation de ces maisons épouse les courbes d'une colline; tantôt les cubes s'arrondissent, tantôt ils se cabrent pour composer finalement une pyramide à la pente douce, forme stylisée des magnifiques paiare qui ponctuent la campagne des Pouilles. Même si le ciel doit souvent se contenter de la portion congrue du tableau, on ne peut s'empêcher de lire dans ces pyramides une manière d'escalader le firmament. De tellurique, l'atmosphère de ces cités de chimères devient aérienne, sacrée..."

MENGHINI Mathieu,  Antonio Coï - Les cités perdus - peintures - gravures, 2006